M. Figuéras avait 17 ans quand la guerre espagnole commenca, il s'engage comme volontaire à Barcelone, à la caserne Karl Marx, le 13 septembre 1936. Il est placé dans le bataillon d'infanterie « Maria Campas ». Ensuite il est nommé Sergent dans le corps sanitaire, et est chargé de chercher les blessés: « avec les brancards et les amener jusqu'aux ambulances avec des mulets. » M. Figuéras occupe ce poste jusqu'à la fin de la guerre, en 1937, abandonnant les mulets à Repoll. Ensuite, en France, il est placé sous la responsabilité du capitaine Louis Berthome. Ce dernier propose a M Figuéras un poste de cadre et lui dit qu'il devra faire dérailler des trains et poser de bombes. M. Figuéras refuse; et heureusement pour lui car ceux qui prirent sa place moururent tués par les fascistes.
En 1938, pendant la retraite de l'Aragon, M. Figuéras est chargé par le commandement de porter un ordre de mission : demander d'abandonner les tranchées et de se replier. Quelques centaines de metres avant l'endroit prévu, un cavalier avança et demanda à M. Figuéras de lui donner le mot d'ordre pour le transmettre. L'ex sergent s'exécuta, sans savoir que le pauvre cavalier allait être fait prisonnier par les franquistes qui occupaient déjà « L'Ermita ». Le même jour, un avion italien a été touché par les républicains et dû atterir en catastrophe. Le pilote sortit et fut livré par M. Figuéras au commandant du bataillon. Ensuite ils marchèrent un jour et une nuit et arrivèrent dans un village où se trouvaient les divisions internationales, en difficulté. Ensuite, le bataillon repartit et heureusement car sinon il aurait été entièrement fait prisonnier.
Le Front de Catalogne se constitue : la bataille du fleuve Segre commença a 4 heures du matin. Les fascistes tenant le barrage de Camarassa ouvrent les vannes et innondent les plaines où se trouvaient les réfugiés espagnols. Il y eut beaucoup de morts, certains enfermés dans leurs tentes, d'autres noyés. Les valides attachèrent des cordes dans les arbres pour éviter de se noyer. Après ce tragique événement, M. Figueras arrive en France dans un camp : on ne leur donna pas à manger et ils dormirent dehors. Le matin un gendarme donna du porto a monsieur Figueras et lui dit qu'il fallait qu'il aille à Arles à pied. Une fois arrivé il est envoyé dans un camp. Lors du voyage il tente de s'échapper mais ne va pas très loin, avant d'être envoyé au camp de St Cyprien, où il reste 3 mois. Les conditions y sont très difficiles : la nourriture manquait, le sable était leur lit, la mer leur rêve.
Après St Cyprien, il est envoyé dans un camp de travailleurs étrangers a Agde, puis part pour Orléans. Là il raconte que les conditions étaient très proches de celle de l'esclavagisme. Et le patron du camp a refusé de dire à monsieur Figueras où se trouvait son ami. Le même patron l'envoit chez le coiffeur, il a la surprise de rencontrer son ami, "habillé comme un ministre alors que moi j' avais encore les mêmes vêtements qui dataient du camp de concentration. Lui avait eu de la chance de tomber sur un bon patron et, moi, le mien était un véritable nazi" M. Figueras avait un travail agricole très difficile. Face à ces conditions intolérables, M. Figueras part avec un des gardiens de la propriété, à la préfecture pour se plaindre du fait qu'il n'était pas payé et maltraité. On décide alors de le changer de lieu de travail. Dans ce nouveau lieu il est mieux traité et son patron le paye. Dans le meme temps ,monsieur Figueras apprend que ses plus jeunes camarades ont été envoyé à Nevers pour construire un camp d'aviation.
En septembre 40,les Allemands prennent monsieur Figueras, mais ce dernier s'échappe à montauban en arrivant à la gare. Ensuite il est hébergé par une famille pendant deux mois. Après il part chez un autre patron, où il reste neuf mois. Et un jour il part à la police pour se faire faire une carte d'identité.Mais là il est mis en prison et est conduit au camp de septfonds. Ensuite il travaille autour de St Antonin dans l'agriculture et décide de s'y installer pour vivre, mais les gendarmes l'arrêtent et le conduisent à Septfonds d'où il part pour la Normandie aussi les conditons de vies sont difficiles et il décide de s'échapper.Arrivé à la gare,il se rend compte que des hommes de la Gestapo surveille les gens qui rentrent dans le train. Il est ensuite interrogé puis finalement, il réussit à prendre le train. A Carentan, pour échapper à un nouveau contrôle, monsieur Figueras fait semblant d'être saôul et réussit une fois de plus à passer. Ensuite il remonte discrètement dans le train. Suite à un nouveau contrôle passé avec succès, M.Figueras arrive enfin à Montauban. Là il rencontre un camarade avec qui il avait voyagé jusqu'à Paris. Après tous ces efforts m.Figueras réussit à retrouver St Antonin.Mais arreté par les gendarmes il dù encore lutter et après une course poursuite dans la ville à l'aide de deux amis il pu se mettre en sureté,dans un petit hameau où il reste jusqu'à la libération acceuillant la nuit les maquisards pour qu'ils se reposent.