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Témoignages sur la Guerre d'Espagne

12 mai 2005

M et Mme Ramon

Témoignage de M et Mme Ramón

M et Mme Ramón André, tous deux immigrés espagnols, ont été parmis les derniers réfugiés à passer la frontière espagnole au mois de février 1939. Mme Ramón vient de Naves, une ville à côté de Madrid, M Ramón lui, vient de Velez-Rubio en Andalousie. Ils sont arrivés en France pour des raisons politiques et idéologiques. Mme Ramón est arrivée en France en train alors que son mari a passé la frontière à pied. Ils sont passés sous les bombardements allemands, italiens et espagnols. Ils ont été dispersés dans des camps de réfugiés très rudimentaires, et pour M Ramón ces camps étaient gardés par des Sénégalais, et clôturés par du fil barbelé. Lui a été au camp de Judes avec vingt milles autres hommes, et elle au camp de Niort.

Ils vivent aujourd'hui dans la région Midi-Pyrénées, car elle est proche de la frontière espagnole; ils ne sont pas partis vers le nord pour rester plus proche de leur pays d'origine et de son climat. Ils ne sont pas repartis car il y avait une impossibilité dûe au gouvernement Franquiste, ils se sont alors rencontrés et mariés. De plus l'Europe est entrée en guerre.

Tous leurs enfants et petits-enfants se sont mariés avec des français. Ils se sentent plus proches de la nationalité française car ils sont nés et ont vécus en France, mais ils se sentent aussi chez eux en Espagne, ils parlent l'espagnol couramment et portent ce pays dans leur coeur.

Toute la famille retourne souvent en Espagne au près de ceux avec qui ils ont été séparés. Ils ont pu retourner en Espagne dès la mort de Franco après trente ans de séparation.

La famille parle tous les jours espagnol. Les parents, réfugiés ont toujours le mal du pays contrairement aux enfants qui ne l'on jamais eu. Ils ont gardé toutes les coutumes espagnoles: cuisine, langue, sens de la famille, rythme de vie...

Mme Ramón a beaucoup de souvenirs, dont celui de son père  lui apprenant les cinq sens que possède l'humain. M Ramón, lui, se souvient des tapisseries typiques que ses soeurs lui faisaient.

Mme Ramón se souvient de toutes les chansons, comptines de son enfance. Le jour de son arrivée en france, elle et les autres ont improvisé cette chanson:

«El día 6 de febrero,

    Cuando de España salía, salía

Yo te dijo a España

Cuanto vamos a sofrir,

Por los campos de batalla

Luciamos por igualda, para defender l' España

Que no lo quieren quitar.»

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2 mai 2005

Témoignage de Madame Charles :

Mme Charles est née en 1929 à Niéres. Elle habitait à Oviedo, où son père était mineur.

Lorsque le conflit éclate et que presque toute l'Espagne est prise, sa mère, son frère, sa tante, et ses quatres cousins partent pour Bordeaux en bateau. Son père est mort quelques jours auparavant, tué lors du detour d'un train, par des traitres.

De Bordeaux, ils rejoignirent Barcelone.Ils n'y restèrent pas longtemps car les armées de Franco arrivaient aux portes de la ville catalane.

Elle et sa famille migrèrent vers Perpignan.Là, ils sont recueillis par la croix rouge belge tandis que leurs mères allèrent dans le camp de réfugiés de Saverdun. Arrivé en Belgique, ils furent mis trois mois en quarantaine.Elle  fut prise dans une famille d'accueil belge.

Lorsque les allemands envahirent la Belgique, tous les enfants furent renvoyés en Espagne. Elle fut protegée par sa famille d'accueil et le docteur de la famille.

Mme Charle passa son enfance dans le "plat pays". Elle epousa un Belge. Puis sur le tard elle revient en Espagne et retrouve l'usage de sa langue sans pour autant retrouver ses traditions. Mme Charles est particulièrement reconnaissante envers  l'accueil qu'elle a reçu en Belgique et conserve le souvenirs de ceux qui l'ont protégés. En 2003, elle revient en Espagne pour retrouver la trace de son père, mort dans le détournement du train de mineurs.

Son meilleur souvenir est le moment passé chez ses grands-parents, entre 34 et 36, avec tous ses cousins et sa mère.

14 avril 2005

temoignage de M Roca

Espagnol immigré dans la région de Caussade au moment de la guerre civile.

Monsieur Roca est arrivé en France le 12 février 1939. Sa ville d'origine est Saragosse, dans la région d'Aragon.

Il a quitté l'Espagne pour des raisons politiques. Les républicains s'opposaient au régime de Franco qui était fasciste.

A son arrivée en France, il a fait 3 camps de concentration après quoi la compagnie dans laquelle il s'était porté volontaire s'est dissoute à Réalville. Avec l'aide de son capitaine, il est devenu tailleur. Son capitaine lui a acheté une maison et prété le matériel nécessaire à l'emploi(machine à coudre, fer à repasser...)et il a décroché un contrat de domestique agricole grâce à la mère de celle qui est sa femme aujourd'hui.

Il n'a pas choisi cette région car tout d'abord, il ne connaissait pas la France et c'est sa compagnie qui est arrivée ici, donc il n'avait pas le choix.

Il est resté en France pour des raisons politiques. Il ne pouvait pas retourner en Espagne car il était considéré comme déserteur du régime franquiste puisqu'il n'avait pas fait son service militaire à ce moment là.

Ses soeurs se sont mariées avec des français et lui aussi. Il a été libéré de sa compagnie après son mariage.

Ses enfants, petits enfants et arrières petits enfants se sentent plus proches de la nationalité française.

Après s'être marié et avoir été naturalisé français, il y retournait souvent avec sa femme et ses enfants, à partir de 1960. Aujourd'hui il n'y va plus car il est trop âgé.

Il n'a pas le mal du pays: «En 1939 on m'a foutu dehors, à partir de ce moment là l'Espagne pour moi était rayée de l'histoire.» Il a été très bien accueilli en France et n'a eu aucun mal à s'y intégrer. S'il y est retourné, ce n'est que pour sa famille car son enfance ne fut pas facile puisqu'il est allé à l'école jusqu'à 13 ans et dès lors, il a travaillé comme apprenti-tailleur avec son oncle la journée, et le soir des instituteurs lui donnaient des cours payants, et cela jusqu'à l'âge de 18 ans environ. C'est ce qui l'a le plus marqué de son enfance.

L'huile d'olive est la seule tradition qu'il ait conservé car c'était la richesse de son village.

Il se souvient de la chanson «la Paloma» car elle a bercé son enfance.

7 avril 2005

Ils se battaient contre le fascisme en espagne,

02Ils se battaient contre le fascisme en espagne, avant que ne deferlent
les nazis sur l'europe
5 avril 2005

Témoignage indirect de M. Figuéras (St. Antonin) par sa femme Mme. Figuéras.

  barcelone_anarsgardes1     M. Figuéras avait 17 ans quand la guerre espagnole commenca, il s'engage comme volontaire à Barcelone, à la caserne Karl Marx, le 13 septembre 1936. Il est placé dans le bataillon d'infanterie « Maria Campas ». Ensuite il est nommé Sergent dans le corps sanitaire, et est chargé de chercher les blessés: « avec les brancards et les amener jusqu'aux ambulances avec des mulets. » M. Figuéras occupe ce poste jusqu'à la fin de la guerre, en 1937, abandonnant les mulets à Repoll. Ensuite, en France, il est placé sous la responsabilité du capitaine Louis Berthome. Ce dernier propose a M Figuéras un poste de cadre aragonet lui dit qu'il devra faire dérailler des trains et poser de bombes. M. Figuéras refuse; et heureusement pour lui car ceux qui prirent sa place moururent tués par les fascistes.

En 1938, pendant la retraite de l'Aragon, M. Figuéras est chargé par le commandement de porter un ordre de mission : demander d'abandonner les tranchées et de se replier. Quelques centaines de metres avant l'endroit prévu, un cavalier avança et demanda à M. Figuéras de lui donner le mot d'ordre pour le transmettre. L'ex sergent s'exécuta, sans savoir que le pauvre cavalier allait être fait prisonnier par les franquistes qui occupaient déjà « L'Ermita ». Le même jour, un avion italien a été touché par les républicains et dû atterir en catastrophe. Le pilote sortit et fut livré par M. Figuéras au commandant du bataillon. Ensuite ils marchèrent un jour et une nuit et arrivèrent dans un village où se trouvaient les divisions internationales, en difficulté. Ensuite, le bataillon repartit et heureusement car sinon il aurait été entièrement fait prisonnier.

Le Front de Catalogne se constitue : la bataille du fleuve Segre commença a 4 heures du matin. Les fascistes tenant le barrage de Camarassa ouvrent les vannes et innondent les plaines où se trouvaient les réfugiés espagnols. Il y eut beaucoup de morts, certains enfermés dans leurs tentes, d'autres noyés. Les valides attachèrent des cordes dans les arbres pour éviter de se noyer. Après ce tragique événement, M. Figueras arrive en France dans un camp : on ne leur donna pas à manger et ils dormirent dehors. Le matin un gendarme donna du porto a monsieur Figueras et lui dit qu'il fallait qu'il aille à Arles à pied. Une fois arrivé il est envoyé dans un camp. Lors du voyage il tente de s'échapper mais ne va pas très loin, avant d'être envoyé au camp de St Cyprien, où il reste 3 mois. Les conditions y sont très difficiles : la nourriture manquait, le sable était leur lit, la mer leur rêve.

       Après St Cyprien, il est envoyé dans un camp de travailleurs étrangers a Agde, puis part pour Orléans. Là il raconte que les conditions étaient très proches de celle de l'esclavagisme. Et le patron du camp a refusé de dire à monsieur Figueras où se trouvait son ami. Le même patron l'envoit chez le coiffeur, il a la surprise de rencontrer son ami, "habillé comme un ministre alors que moi j' avais encore les mêmes vêtements qui dataient du camp de concentration. Lui avait eu de la chance de tomber sur un bon patron et, moi, le mien était un véritable nazi" M. Figueras avait un travail agricole très difficile. Face à ces conditions intolérables, M. Figueras part avec un des gardiens de la propriété, à la préfecture pour se plaindre du fait qu'il n'était pas payé et maltraité. On décide alors de le changer de lieu de travail. Dans ce nouveau lieu il est mieux traité et son patron le paye. Dans le meme temps ,monsieur Figueras apprend que ses plus jeunes camarades ont été envoyé à Nevers pour construire un camp d'aviation.

    guerre_civile_3   En septembre 40,les Allemands prennent monsieur Figueras, mais ce dernier s'échappe à montauban en arrivant à la gare. Ensuite il est hébergé par une famille pendant deux mois. Après il part chez un autre patron, où il reste neuf mois. Et un jour il part à la police pour se faire faire une carte d'identité.Mais là il est mis en prison et est conduit au camp de septfonds. Ensuite il travaille autour de St Antonin dans l'agriculture et décide de s'y installer pour vivre, mais les gendarmes l'arrêtent et le conduisent à Septfonds d'où il part pour la Normandie aussi les conditons de vies sont difficiles et il décide de s'échapper.Arrivé à la gare,il se rend compte que des hommes de la Gestapo surveille les gens qui rentrent dans le train. Il est ensuite interrogé puis finalement, il réussit à prendre le train. A Carentan, pour échapper à un nouveau contrôle, monsieur Figueras fait semblant d'être saôul et réussit une fois de plus à passer. Ensuite il remonte discrètement dans le train. Suite à un nouveau contrôle passé avec succès, M.Figueras arrive enfin à Montauban. Là il rencontre un camarade avec qui il avait voyagé jusqu'à Paris. Après tous ces efforts m.Figueras réussit à retrouver St Antonin.Mais arreté par les gendarmes il dù encore lutter et après une course poursuite dans la ville à l'aide de deux amis il pu se mettre en sureté,dans un petit hameau où il reste jusqu'à la libération acceuillant la nuit les maquisards pour qu'ils se reposent.

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5 avril 2005

A las barricadas

Negras tormentas agitan los aires
nubes oscuras nos impiden ver.
Aunque nos espere el dolor y la muerte
contra el enemigo nos llama el deber.
-
El bien más preciado es la libertad
hay que defenderla con fe y con valor.
Alza la bandera revolucionaria
que llevará al pueblo a la emancipación
-
En pie obrero a la batalla
hay que derrocar a la reacción
¡A las barricadas, a las barricadas,
por el triunfo de la Confederación !
-
¡A las barricadas, a las barricadas,
por el triunfo de la Confederación !
5 avril 2005

Si me quieres escribir

Si me quieres escribir
ya sabes mi paradero
en el frente de Gandesa
primera línea de fuego
Al llegar a Barcelona
lo primero que se ve
es a los perros fascistas
sentados en el café
Si me quieres escribir
ya sabes mi paradero
Tercera Brigada Mixta
primera línea de fuego
En el tren que va a Madrid
se agregaron dos vagones
uno para los fusiles
y otro para los cojones
Aunque me tiren el puente
y también la pasarela
me verás pasar el Ebro
en un barquito de vela
Artilleros al cañón
afinad la puntería
que el hijo de puta Franco
no se ha muerto todavía
Diez mil veces que los tiren
diez mil veces los haremos
tenemos cabeza dura
los del cuerpo de ingenieros
Con la cabeza de Franco
haremos un gran balón
para que jueguen los niños
de Galicia y Aragón.
En el Ebro se han hundido
las banderas italianas
y en los puentes solo quedan
las que son republicanas
Si me quieres escribir,  
ya sabes mi paradero (bis) 
tercera brigada mixta, 
primera línea de fuego (bis). 
 
Si tú quieres comer bien 
para huir en buena forma (bis) 
en el frente de Gandesa 
aquí tienes una fonda (bis). 
 
A la entrada de la fonda 
hay un moro Mohammed (bis) 
que te dice: "pasa, pasa, 
¿qué quieres para comer?" (bis). 
 
El primer plato que te dan 
son granadas rompedoras, (bis) 
el segundo de metralla 
para recobrar memoria (bis). 
 
Si me quieres escribir 
ya sabes mi paradero (bis) 
tercera brigada mixta, 
primera línea de fuego, 
en el frente de Gandesa, 
en la batalla del Ebro. 
 
Aunque me tiren el puente 
y también la pasarela (bis) 
me verás pasar el Ebro  
en un barquito de vela (bis)
5 avril 2005

No pasáran

Ahí van marchando los milicianos
Van para el frente con gran valor.
A dar sus vidas se van cantando
Antes que triunfe Franco el traidor.
En el espacio van los fascistas
Bombas aéreas destrozarán
La bella urbe capitalina
Pero a Madrid . . . ¡ No pasáran !
-
Matan mujeres, niños y ancianos
Que por las calles suelen andar.
Esta es la hazaña de los fascistas
Que allá en la historia se ha de grabar.
Si sangre de héroes regó los campos
Bellas simientes resurgirán
El cañón ruje, tiembla la tierra
Pero a Madrid . . . ¡ No pasáran !
2 avril 2005

La guerre civile d'Espagne

      La famille arriva en 1937 de Catalogne à 150 Kilomètres de la frontière française.

       Ils sont partis pour des raisons politiques, ils ont été mis dans un camps car la France n'a pas été préparé, l'intégration c'est fait difficilement. Les français les ont beaucoup présentés sans trop de scrupules.

      Cette réfugiée a fait sa vie en france ( école, mariée à un francais )

       Et elle parle toujours catalan car dans leur famille ils le parlent toujours.

       Ils ont adoptés les traditions françaises. Sa mère pleurait et son père essayait de la consoler.

       Les français ont inculqué aux jeune que les républicains été des incultes, primates, voleurs...On les montrait du doigt, ils été diférenciés des français.

2 avril 2005

El emigrante

¡Adiós mi España querida

te llevo metida

centro de mi alma

porque soy un emigrante

jamás en la vida

podré olvidarte!

Cuando salí de mi tierra,

volví la cara llorando,

porque lo que más quería

otrás me lo iba dejando.

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